Article écrit par Clotilde Gillain, élève de rhétorique à l’occasion de son stage au CRSA en mars 2018.
Les lingettes jetables sont de plus en plus sollicitées pour leur côté pratique. Et même si certaines d’entre elles sont désignées comme biodégradables, elles posent un réel souci pour les stations d’épuration.
En effet, lorsque ces textiles sanitaires sont jetés dans les toilettes, ils se mélangent à des graisses et des matières solides et restent accrochés par la suite au niveau des dégrilleurs des stations d’épuration. L’écoulement de l’eau devient alors difficile ou peut même être interrompu.
Certains consommateurs pourraient être rassurés de voir que l’emballage de leurs lingettes contient l’indication «biodégradables» mais celles-ci arrivent à la station bien avant d’avoir eu le temps de se dégrader. Elles sont donc bien biodégradables mais pas “biodégradées”.
Le recyclage des lingettes est tout aussi compliqué vu leur composition en fibres textiles et en produits chimiques comme des tensioactifs. Certains composés sont certes biodégradables mais les ajouts ces produits chimiques polluent et la dégradation ne se fait pas correctement.
On pourrait également croire que l’utilisation de lingettes pour les tâches ménagères représente une économie d’eau. Mais la production de ces dernières nécessite aussi une grande quantité d’eau. Il est donc nécessaire pour l’environnement de réduire au maximum les lingettes jetables ou mieux encore, de les bannir de notre quotidien et d’opter pour des alternatives plus écologiques comme des lingettes lavables en microfibres par exemple.